13.07.18

Calet Henri

De son vrai nom Raymond-Théodore Barthelmess, il passe une jeunesse mouvementée en France et en Belgique. Il multiplie les petits métiers et entre à la société parisienne de l’Electro-Câble en 1925. Devenu chef-adjoint du service comptabilité, il dérobe une très grosse somme d’argent et s’enfuit en Uruguay sous la fausse identité d’Henri Calet. Il rejoint Paris en 1932, tout en séjournant régulièrement à l’étranger. Il commence à écrire des nouvelles et des poèmes. Son premier roman La Belle lurette paraît chez Gallimard en 1935. Introduit par Jean Paulhan, Calet est correcteur au journal La Lumière, de 1936 à 1940. Sa peine étant prescrite, il reprend sa vraie identité. Prisonnier durant la Seconde Guerre mondiale, il s’évade après sept mois de captivité et redevient Henri Calet. Il interrompt l’écriture pour des activités rémunératrices, travaillant comme statisticien et directeur d’une usine de céramiques. En 1944, il entre à Combat, dirigé par Albert Camus. Ses chroniques sont particulièrement appréciées et lui apportent une certaine réputation littéraire. Toute son existence est marquée par les problèmes financiers et sentimentaux, auxquels s’ajoute la maladie à partir de 1953. Calet s’est inspiré de sa vie tumultueuse pour écrire. Il appartient à une littérature « non-dominante », à l’instar d’Emmanuel Bove, Georges Hyvernaud, Paul Gadenne, Raymond Guérin, Arthur Cravan, Luc Dietrich ou Jean Reverzy. Adepte d’un journalisme subjectif, il a collaboré à différents journaux et revues, dont Combat, Terre des hommes, Figaro Littéraire, Carrefour, Opéra, Marie-France, Elle, Le Nouveau Femina et Le Parisien libéré, travaillé à la radio et à la télévision. 
Son oeuvre demeure relativement inconnue du grand public.

Bibliographie
La Belle lurette, Gallimard, 1935 – roman
Le Mérinos, Gallimard, 1937 – roman
La fièvre des Polders, Gallimard, 1939 – roman
Le Bouquet, Gallimard, 1945 – roman
America, Éd. de Minuit, 1947 – récit
Les Murs de Fresnes, Éd. des Quatre Vents,
1945 – reportage
Trente à quarante, Éd. de Minuit, 1947 – nouvelles
Rêver à la Suisse, Éd. de Flore, 1948 – récit
Le Tout sur le tout, Gallimard, 1948 – roman
Monsieur Paul, Gallimard, 1950 – roman
L’Italie à la paresseuse, Gallimard,
1950 – journal de voyage
Les grandes largeurs, Gallimard, 
1951 – ballades parisiennes
Un grand voyage, Gallimard, 1952 – roman
Les deux bouts, Gallimard, 1954 – reportages
Le croquant indiscret, Éd. Grasset, 1956 – reportages
Contre l’oubli, Éd. Grasset, 1956 – chroniques
Peau d’ours, Gallimard, 1958 – notes pour un roman
Acteur et témoin, Mercure de France, 1959 – articles
« Lettres à Georges Henein », Grandes largeurs, Distique, 1981
Cinq sorties de Paris, Le tout sur le tout, 1989 – récits
Poussières de la route, Le Dilettante, 1989 – chroniques
Une stèle pour la céramique, Les autodidactes, 1996
De ma lucarne, Gallimard, 2000 – chroniques
Jeunesses, Le Dilettante, 2003 – chroniques
Correspondance (1938-1955) avec Raymond Guérin, 
Le Dilettante, 2005
Huit quartiers de roture, Le Dilettante, 2015 – récits

Henri Calet

Henri Calet