Murs de Fresnes, tiré du livre éponyme d’Henri Calet (Les Quatre vents, 1945), est une proposition de spectacle interactif sur des résistants passés par la prison de Fresnes sous l’Occupation, qui ont laissé des graffitis sur les murs de leur cellule, ultimes témoignages de leur engagement.
Principes d’interaction
Durant la représentation le spectateur est régulièrement invité à se servir de son smartphone ou d’une tablette pour interagir sur le déroulé narratif du spectacle et avec l’acteur.
• Interaction sur le déroulé narratif
Après s’être connecté au réseau du spectacle et avoir répondu à des questions sur son âge, son sexe, sa race sa religion et son appartenance politique (selon la procédure en pratique sous l’Occupation), le spectateur doit choisir 3 histoires parmi les 7 qui lui sont proposées. Les histoires qui remportent les 3 meilleurs scores composent la représentation à venir. Il choisit également, selon le même principe, l’histoire par laquelle il souhaite commencer. Selon un principe rhizomique, les scènes sont reliées entre elles par des mots-clés, représentant des valeurs communes à plusieurs scènes : GESTAPO – ESPOIR – TORTURE – FAMILLE – COMMUNISME, etc. Les valeurs de la scène qui vient d’être jouée s’affichent à l’écran et sont soumises au vote du spectateur qui doit en choisir une pour orienter le déclenchement de la scène suivante. Quand toutes les scènes ont été appelées, des notices apparaissent à l’écran pour renseigner le spectateur du destin ultérieur des personnages qu’il a suivis.
• Interaction avec l’acteur
Au cours de plusieurs scènes, le spectateur peut déclencher des sons ou des images qui provoquent des réactions de l’acteur. Certains choix limitent ses possibilités d’interaction.Enregistrement des réactions. Tous les réponses, choix et déclenchements du spectateur donnent matière à une interprétation de son comportement, dont il reçoit la notification sur son smartphone ou sur sa tablette à la fin de la représentation – les données restant parfaitement anonymes.
Acteur augmenté
L’acteur, seul en scène, est amené à changer de façon très rapide de personnage (altération de la voix et de la posture, modifications vestimentaires et recours à quelques accessoires), il est appareillé d’un micro (amplification et traitement vocal) et d’une oreillette (réception de la partition textuelle et de commandes).