25.10.18

Radio Fresnes

Une radio de prison désigne, le réseau de communication clandestin mis en place par les détenus entre eux et avec l’extérieur. Communiquer malgré les portes, les murs, les grilles, les gardiens et le règlement, c’est résister à l’intérieur de la prison. Tous les moyens sont bons pour activer ce réseau de résistance appelé « Radio ». On descelle un carreau du vasistas pour appeler les autres à l’extérieur (bâtiment en face, cellules plus éloignées, la campagne), on décloue le chambranle de la fenêtre avec des outils de fortune et on utilise « la balançoire » (un contenant fixé à une ficelle) pour se faire passer des missives, des objets ou de la nourriture ; on grimpe sur l’étagère pour parler aux cellules au-dessus et en-dessous par la bouche de chaleur et utiliser « l’ascenseur » (un contenant fixé à une ficelle qui passe par le tuyau de chauffage) ; on parle à la cellule mitoyenne en collant sa bouche au mur ou en parlant par les canalisations ; on frappe sur les murs et le sol pour entrer en contact avec les autres cellules.Les détenus trouvent, selon la configuration des lieux d’enfermement, de nombreux moyens de communication et profitent de toutes occasions pour échanger quelques mots : durant la distribution des repas, pendant la douche, à travers les colis qu’ils recevaient, et on renvoie son linge sale à sa famille (via la Croix Rouge) qui contiennent des messages cachés.

    Moyens de communication à l’intérieur d’une cellule :
    1- Bouche de chaleur ou ascenseur
    communication avec les cellules d’au-dessus et d’en
    dessous. Possibilité de se servir de la technique de
    l’ascenseur pour faire monter ou descendre (un contenant
    fixé à une ficelle) des objets d’une cellule à l’autre.
    2- Canalisations
    communication avec la cellule mitoyenne
    3- Cloisons
    communication avec les cellules de gauche et de droite
    4- Vasistas
    communication par l’extérieur avec les autres cellules et
    avec l’extérieur. Possibilité de recourir à la balancoire (un
    contenant fixé à une ficelle) pour faire passer des objets
    d’une cellule à l’autre.
    5 – Autres communications possibles pendant les douches, les promenades, les interrogatoires ou les procès ; lors de la livraison des repas, des visites, par l’intermédiaire des colis.