Cette organisation armée de résistance à l’occupation allemande fondée à la fin de l’année 1941 par le Front national sert le PCF. Ses membres, les FTP, se retrouvent pour des actions avant de disparaître dans l’anonymat. Leur tactique principale, les « gouttes de mercure » consiste en la formation de petits groupes de trois qui agissent rapidement avant de disparaître. En mars 1943, le 1er maquis FTP est créé mais peu de cadres du PCF s’engagent craignant d’affaiblir le parti. Le PCF préfère alors procéder au recrutement de masse pour former des prosélytes. Un réseau, le FANA – également appelé service B – est chargé de donner des renseignements aux FTP, ce qui ne l’empêche pas de divulguer des informations aux Russes. Si le PCF estime 25 000 membres des forces FTP début 1944, selon l’historien Franck Liaigre seulement une petite centaine de militants auraient été actifs entre juillet 1941 et juin 1943. Malgré ce nombre modeste de participants, les FTP tentent de réaliser un maximum d’actes de résistance. En 1941, pour répondre à la directive du Kremlin qui ordonne des actions de sabotages, le PCF réalise 107 sabotages, 40 attaques à l’explosif et 8 déraillements de trains. Même si certains actes sont des succès – comme l’abattage de 200 Allemands en 1942 – les dégradations restent minimes et entrainent peu de dégâts considérables. Ces échecs peuvent s’expliquer par la confection peu fiable d’explosifs, par l’expérience militaire trop faible de FTP très jeunes, et par un armement limité. Cela n’empêche pas les FTP d’intensifier leurs actions pendant les temps de commémorations ; ce qu’ils font à Valmy, le 11 novembre, et le 14 juillet. Dès 1944, les collaborateurs sont la cible principale des FTP, mais, pour se procurer des fonds, ils attaquent à de nombreuses reprises des banques et des postes. Cette opiniâtreté des FTP entraîne une répression intense assurée par la gendarmerie, les Brigades spéciales (BS) et la police nationale de l’État français. Les pertes humaines du côté des FTP sont alors terribles et disproportionnées: en janvier 1944, 447 FTP meurent et 5000 sont emprisonnés, contre 24 ennemis tués. Au total, on compte 4500 exécutions de FFI, dont environ 2500 communistes qui sont morts aussi bien en opération que pendant la libération. Les Allemands choisissent de médiatiser le procès des FTP ce qui favorise leur notoriété.